viernes, 6 de marzo de 2009

HAITI ET 500 ANS DE RESISTANCES

Pour :: Karim Ramadam

La République d’Haïti fut proclamée le premier janvier 1804, après la défaite des colonisateurs français et de leurs alliés face à la révolution des esclaves africains. Deux siècles de terrorisme colonial plus tard, les états français et américains continuent à faire payer les haïtien-nes pour leurs résistances au pillage et à l’acculturation.

Le pouvoir corrompt, toujours. Ce constat s’applique aussi au gouvernement Haïtien. Le règne d’Aristide a marqué un changement important pour le peuple Haïtien en terme de liberté politique et d’expression publique après des années de Duvaliérisme sanglant qui servait les intérêts américains et français.

Néanmoins Aristide a été pris dans la logique du pouvoir d’état et des relations de dépendance coloniale. Par conséquent la corruption et les divisions entre riches et pauvres se sont perpétuées. Comme le mentionnait Clara James déjà en 1997, « sur l’essentiel, Aristide a capitulé. Son gouvernement a accepté le plan américain et tous ses corollaires ». *(1)*
En Haïti, comme au Venezuela ou au Brésil, un flic « socialiste » reste un flic, un patron « marxiste » reste un patron et un politicien au discours « anti-colonial » reste un menteur.
Et l’homme a été laissé au pouvoir par les puissances capitalistes transnationales suite à un marchandage dont un des termes était qu’il accepte d’appliquer à la société haïtienne les recettes du FMI et de l’USAIDŠ (N’en déplaise aux altermondialistes en quête d’idoles et de patries ou se réaliseraient le réformisme réel.)

Depuis, afin de rehausser sa popularité, le petit prêtre a repris une rhétorique anti-globalisation et nationaliste qui dérange l’ « axe du bien ». Les attaques des grands médias contre le président Aristide ne sont pas d’inspiration libertaire, c’est le moins qu’on puisse dire. La lecture des journaux américains, canadiens, français et des médias privés haïtiens financés par la bourgeoisie macoutiste basée en Floride est édifiante sur le discours colonial des soi-disant démocraties occidentales et de leurs larbins indigènes. Alors que le peuple d’Haïti et ses diasporas célèbrent le bicentenaire de la victoire sur les armées françaises et euro-américaines opérons un bref retour sur certaines manipulations autant politiques que médiatiques.

En fait l’échec et l’impopularité du régime Lavallas ne viennent pas du fait qu’Haïti serait « condamnée » à la corruption et à l’autoritarisme. En fait Aristide après avoir tenu un discours rhétorique anti-libéral, anti-capitaliste dans les années 80 n’a fait qu’appliquer soigneusement les diktats néolibéraux, condition pour qu’il puisse retrouver, pour lui et ses amis, les positions du pouvoir politique. Le rejet du peuple haïtien peut donc être interprété comme allant à l’encontre de tout ce système, de la mascarade électorale à l’ingérence impériale en passant par le rejet des différentes factions de la bourgeoisie.

La pseudo-opposition actuelle n’est qu’une tentative de canaliser ce refus pour mettre en place de nouveaux maîtres, qui eux seront plus obéissants et plus nettement plus violents qu’Aristide. Car Aristide n’est pas un autocrate du type Castro, et il a plus « d’excuses », compte tenu de la faiblesse de son pouvoir et du pays, qu’un démagogue comme Lula. Il semble, à l’écoute des médias alternatifs nord-américains, que les Haïtiens, adoptent un soutien passif à Aristide, ils semblent préférer un nationaliste opportuniste mais qui respecte relativement les libertés politiques, à une nébuleuse macoutiste à la solde des pillards coloniaux et prête à renouer avec le bain de sang et la torture généralisée.
*(2)*
Je vais me contenter d’un bref rappel historique, faisant écho au révisionnisme de Libération. Ensuite je vais m’appuyer sur quelques textes issus de médias alternatifs nord-américains, financièrement indépendant et politiquement de gauche plutôt radicale. Ils sont les seuls à défendre décemment la lutte du peuple haïtien et surtout la mémoire de ces luttes contre les tontons macoutes sous leurs divers déguisements. Certaines de ces sources, les plus récentes en fait, sont très critiques envers le régime Aristide. *(1) *D’autres cèdent à la tentation de le soutenir.

Mais avant tout, revenons sur un article de Libération qui est exemplaire de ce que peut produire le mélange de servilité journalistique et de psyché coloniale : l’article de Jean-Hebert ARMENGAUD publié dans Libération du mercredi 31 décembre.

Ce journaliste est bien connu pour ses articles pro-américains sur le Venezuela. Il y reprenait, sans aucune rigueur, l’argumentaire concocté par les think-tanks de Washington, les mêmes dont on attend toujours des comptes sur les millions d’irakiens assassinés et sur les soi-disant ADM dont ils ne trouvent trace (pourtant ils avaient eux-même armés leur ancien homme de main, un certain Saddam H. afin de liquider toute lutte sociale organisée en Iraq et mettre la main sur les ressources stratégiques). Les mêmes dont on attend toujours des comptes sur le génocide colombien et la fausse « anti-drug war »*(3)*

Soyons clair il ne s’agit pas de défendre Chavez ou tout autre politicien en quête de pouvoir étatique. Simplement il est de la responsabilité des opposants occidentaux de mettre toutes leurs énergies à saboter les politiques et discours coloniaux de leurs états et classes dirigeantes. Dans l’optique d’une émancipation du capitalisme et de toutes oppressions, cette trahison envers la suprématie coloniale et raciale est vitale. Un anti-fascisme conséquent commence par là. Car les luttes passées et présente des peuples haïtien, palestinien, irakien ou colombien sont déterminantes pour la libération humaine. Les 512 ans de résistance anticoloniale dans les Amériques, les 200 ans d’expérience haïtienne, font parti de notre héritage. Et elles ont beaucoup à nous apprendre sur la liberté, nous qui sommes englués dans ces « démocraties » concentrationnaires.

Les écrits de Fanon sont donc plus que jamais d’actualité

Selon le schéma éprouvé dans ses articles sur le Venezuela, le scribe de Libération cite des sources douteuses (un écrivain, un « expert » français) pour étayer la thèse d’un peuple haïtien qui serait certes opposé à Aristide mais qui soutiendrait l’ « opposition ».

Mais quelle opposition au fait ? Le journaliste parle d’une « initiative citoyenne » et de la « convergence démocratique », qui est le cheval de Troie des intérêts européens et américains à Haïti. Ce n’est pas un secret pour la plupart des haïtiens que la bourgeoisie de la « convergence » et du « groupe 184 » est téléguidée depuis Washington pour le premier (La « convergence » est financée par le International Republican Institute) et par Paris pour le second (le groupe 184 est personnellement appuyé par le dictateur français corrompu Jacques Chirac qui a insisté pour que le groupe obtienne un financement de l’Union Européenne) .

En faire une source fiable relève soit d’une incompétence notoire, soit d’un aveuglement partisan, indigne des prétentions de la presse du « Monde Libre ». Transformer ces groupuscules en opposition populaire est à la hauteur des fictions coloniales ou staliniennes du bon vieux temps.

Évidemment pas un mot sur la responsabilité écrasante de la France, des États-Unis et des autres puissances concernant la situation économique désastreuse, pas UN mot sur ces politiques machiavéliques signées FMI, Banque Mondiale ou USAID.

Par ailleurs le journaliste rempli aussi sa mission en inventant une atmosphère extrêmement tendue et dépressive à la veille de la célébration du bicentenaire. Or les observateurs de médias alternatifs soulignent que la population a assez largement fêté. D’autant plus que, sauf l’élite, les gens sont conscients du danger que représente l’ »opposition » pour les fragiles acquis démocratiques et sociaux.

Rappelons aussi que l’appel de l’opposition à la grève générale a été suivi essentiellement par Š les commerces du type Pizza Hut, Domino’s Pizzas ou les fils et filles de la bourgeoisie- macoute vont digérer leur fast-food et leur acculturation. De l’avis d’observateurs indépendants n’ayant aucun intérêt politique ou économique, le tissu de petits commerces des quartiers populaires était plus fréquenté et actif qu’un jour normal.

Pourquoi les médias occidentaux n’ont pas relevé ce fait ? Pourquoi n’ont ils pas relevé que cette absence d’appui populaire pousse l’opposition a plus de violence encore, dans la droite ligne des contrasŠ

Quelque soit par ailleurs les critiques à faire d’Aristide, de sa politique et de l’état en tant que tel, il faut rappeler que s’il est cet autocrate impopulaire décrit par les médias de multinationales occidentales, c’est parce qu’il a exécuté soigneusement les politiques capitalistes néolibérales pour rester au pouvoir. Que sa corruption est sans mesure avec celles de certains sanguinaires en retraite dorée à Miami, Paris ou Genève.

Et que la campagne de sallisage ne date pas d’hier, déjà en 1994, dans Newsweek du 26 septembre, un clone d’Armengaud le décrivait comme «un démagogue anti-américain, un populiste gauchiste qui menaçait la propriété privée et prônait la violence contre ses opposants politiques ». Pour la première accusation c’est un compliment, totalement exagéré malheureusement. Pour la seconde elle est cocasse, surtout venant d’un organe de presse de la plus grande puissance terroriste, cette même puissance qui a tenu la main d’Aristide chaque fois qu’il signait un traité garant du pillage du pays.

Parmi la montagne d’autres écrits de propagande on peut citer Fred Barnes de McLaughin Group qui en toute franchise commente ainsi, le 20 septembre 1994 le soutien populaire d’Aristide contre les colonisateurs : « L’idée que parce qu’Aristide a été élu, nous devrions maintenant l’imposer, pousse le formalisme démocratique à l’extrèmeŠHitler a été élu »

Y a t’il besoin de commentaires ?
Le site américain de critique des médias FAIR offre plusieurs exemples de ces manipulations concernant Haïti. *(4)*

Mais c’est en abordant les rivages historiques que le journaliste français s’enfonce plus encore dans l’abject. Dans un autre article du même jour, intitulé ’ la France sommée de « restituer »’, le scribe assume ici parfaitement l’inconscient colonial qui n’a jamais digéré la victoire de ces africains qui n’ont pas voulu, il y a 200 ans, accepter leurs places d’êtres inférieurs. L’article est un trésor de révisionnisme mesquin et de méticuleuses manipulations. En fait ses arguments n’ont rien d’original, il s’agit de faire passer l’indépendance pour une victoire quasi-accidentelle « aidé par la fièvre jaune »,

Louverture est présenté comme un « esclave affranchi », l’île « découverte » par Colomb était encore riche en 1804, l’appauvrissement social et le massacre écologique est mis implicitement sur le dos des « nègres ». Pas sur celui du pillage colonial et des chantages à la ré-occupation, pas sur les diverses manipulations sordides des pouvoirs français et américains ces 200 dernières années (le journaliste parle pudiquement de « tractations diplomatiques »).

Mieux (ou pire) il met en parallèle la demande d’indemnisation des colons français avec l’indemnisation des riches colons anglais par les riches capitalistes nationalistes américains après l’indépendance de 1776 !

Comme si le sort de l’élite des pères fondateurs anglo-saxons pouvait être mis en parallèle avec les africain-e-s kidnappé-e-s, violé-e-s, esclavagé-e-s et rebelles.

Ensuite le journaliste cite toujours le même écrivain (payé en euros ou dollars?) que dans l’article précédent pour étayer son négationnisme colonial. Celui-ci remplit parfaitement son rôle de « mulâtre de salon » (le monde arabe quant à lui connaît bien les bougnoules de service). On peut appeler cela l’opposition « Visa-Mastercard-American Express », celle pour laquelle la démocratie implique un dollar=une voix. *(5) (6)*

Puis Armengaud ne peut que déplorer «l’absence d’une véritable classe d’entrepreneurs capable et désireuse de réinvestir dans le pays ».

Intéressant, enfin on touche à la substance de l’argumentation, le « développement », voilà le vrai motif de cette soudaine passion pour la « démocratie », il faut défendre les droits inaliénables de la classe d’entrepreneurs, trop souvent bafoués par une populace immature qui refuse de céder aux impératifs de l’ordre mondial et ne comprend pas que la dette coloniale est un « problème secondaire ».

Il parle d’ONG par lesquelles s’acheminent « l’aide humanitaire » mais là aussi le lecteur français ne saura rien des liens organiques de ces ONG avec les pouvoirs euro-américains.

Rappelons ensuite que ce n’est pas la fièvre jaune ou une intervention des astres qui a permis de défaire l’occupation française mais bien la détermination et l’auto organisation des guerriers africains esclaves sur cette île. *(7)*

C’est par leur intelligence stratégique et tactique (organisation en unités ultra-mobiles et dispersées, attaques rapides puis repli ordonné etc. ) et par leur obstination malgré les massacres et pogroms que les Haïtiens ont défait le joug colonial européen. C’est toute cette intelligence, cette solidarité communautaire, cette résistance sociale, matérielle et culturelle que ce genre d’écrits coloniaux tentent de dissimuler et de salir. Les motivations relèvent autant de la psychopathologie coloniale que de la guerre de l’information liée aux enjeux de pouvoir en Haïti. Il s’agit aussi de ne pas nous faire connaître les résistances passées afin qu’elles ne puissent nous inspirer la révolte contre leurs intérêts mesquins.

Rappelons par exemple qu’en 1802 environ un tiers de la population de 1790 avait été tuée. Cela mériterait un gros chapitre dans les livres d’histoire de l’école « laïque ».

On pourrait aussi y apprendre comment les pères fondateurs de la « démocratie » bourgeoise américaine, les esclavagistes Georges Washington et Thomas Jefferson envoyèrent 750 000 dollars pour soutenir la répression française. Une première en matière d’aide « humanitaire » afin de « libérer » les Haïtiens d’eux-mêmes, de leurs cultures, histoires et ressources.

On pourrait apprendre comment les Français des Lumières et du rationnalisme « pendaient les gens tête en bas, les noyaient dans des sacs, les crucifiaient sur des planches, les enterraient vivants, les écrasaient dans des mortiers [Š], les forçaient à manger de la merde, [Š] les jetaient vivants pour être dévorés par les vers, ou sur des fourmilières, ou encore les attachaient solidement à des piquets dans les marécages pour être dévorés par les moustiques, [Š] les jetaient dans des chaudrons de sirop de canne en ébullition quand on ne les écorchait pas à coups de fouet pour en extraire la richesse qui a contribué à donner à la France son billet d’entrée dans le club des riches. » *(6)*

On pourrait revenir,au début du 20^e siècle ou un certain Winston Churchill, grand terroriste d’État, utilisait des armes de destruction massive « à titre d’expérience contre des Arabes récalcitrants », dénonçant la « sensiblerie exagérée » de ceux qui s’opposaient à « utiliser des gaz toxiques contre des tribus non civilisées ». Car c’est en 1915 justement que Wilson, fit envahir Haïti, pour installer cette classe d’entrepreneurs chère au journaleux français.

Évidemment cette libération des « sous-développés » suscita résistances et combativité qui furent «neutralisées » par le meurtre, la destruction, les charniers. Évidemment la constitution alors mise en place par l’administration US permettait aux étrangers, donc aux compagnies américaines, de devenir propriétaires de terres, transformant aussi les paysans, libres propriétaires individuels produisant pour leur subsistance en travailleurs journaliers d’une agriculture de plantation.

Après 20 ans d’occupation directe, les États-Unis déléguèrent l’occupation à leurs marionnettes de la Garde Nationale et de l’élite fasciste qu’ils avaient créé de toute pièce. Puis les Haïtiens eurent droit au règne Duvalier, fortement appuyé par les impérialistes. Ensuite l’inégalité des rapports économiques internationaux, le passif colonial, l’absence de mobilisation populaire en raison de la dictature, la déstabilisation des solidarités sociales traditionnelles, l’introduction de l’idéologie raciste par les euro-américains, tout cela a conduit Haïti à ce qu’elle est maintenant. *(5) (6)*

Malgré tout les haitiens ont su maintenir leur mémoire, leur société, leur culture et leurs résistances sociales.

En janvier 2003 le très colonial secrétaire d’état Canadien pour l’Amérique Latine, Denis Paradis, accueillait à Ottawa un sommet de la francophonie qui incluait entre autre France, États-Unis, Union Européenne maisŠ Haiti n’était pas invité à ce sommet qui devait décider du sortŠ d’Haïti.

Tom Reeves, journaliste indépendant rappelle que le très diplomate Paradis était cité dans le journal québécois l’Actualité déclarant que les Canadiens traitent mieux leurs animaux que le gouvernement Haïtien traite ses citoyens, et selon cet admirateur des tontons macoutes, il faut une « intervention » internationale pour protéger le peuple haïtien de la tyrannie. Toujours selon Reeves, « l’opinion publique haïtienne et les leaders étaient tellement en colère que l’ambassadeur Canadien en Haïti a nié la plupart des propos de Paradis. » *(8)*

En France les personnes et organisations anti-colonialistes, anti-fascistes, anticapitalistes vont elle se mobiliser en soutien aux haitien-nes ? Vont-ils mobiliser leurs réseaux de médias alternatifs pour donner la parole aux multiples voix haitiennes ?

Ce texte d’opinion est dédié aux guerriers, hommes et femmes, qui se dressent face au colonialisme, à l’industrialisme, aux pillards de cette planète et è leurs armées de fanatiques religieux ou impérialistes. Il est aussi dédié aux haitien-nes émigré-es rencontré-es dans une grande ville nord-américaine. Par leur joie, leur conscience politique, leur lucidité, leur patience infinie ou leur révolte individuelle ils et elles m’ont transmis le désir de continuer à lutter.

Que ce soit par quelques mots échangés ou par de longues disputes politiques parfois aux coins d’une rue, ces rencontres ont mis à nu une lucidité et une combativité qui fait honte à l’apathie des citoyens-consommateurs du « monde libre » Š

Ce texte n’a pas la prétention de parler au nom des Haitiens ou de juger leurs choix individuels et collectifs.

Il s’agit d’une opinion émise par un militant anticolonial qui s’appuie sur des textes, rencontres, débats, reportages de journalistes alternatifs avec toutes les limites que cela implique.

Karim Ramadan

*(1)* http://www.zmag.org/ZMag/articles/june97james.htm
*(2)* http://www.flashpoints.net/ Émission radio diffusée sur le 94.1 Berkeley, Californie.
Émission du 9 janvier 2004, interview de l’envoyé spécial Kevin Pina.
*(3) *Des décryptages des mensonges d’Armengaud concernant le Venezuela sont disponibles sur le site du Réseau d’Information et Solidarité avec l’Amérique Latine (RISAL)
http://risal.collectifs.net/article.php3?id_article=353
Lire aussi :
http://risal.collectifs.net/article.php3?id_article=411
Acrimed passait aussi le journalisme colonial de Libération à la loupe :
http://acrimed.samizdat.net/article.php3?id_article=768
*(4)*
http://www.fair.org/extra/9411/aristide-demonization.html
*(5)*
http://www.zmag.org/ZMag/articles/dem-restored.htm
Democracy Restored par Noam Chomsky Z Magazine, Novembre 1994
http://www.zmag.org/ZMag/articles/chomdemenh2.htm
Democracy Enhancement Part II : The Case of Haiti par /Noam Chomsky/ Z Magazine, July/August 1994
*(6)*
L’an 501, La Conquête Continue, Noam Chomsky, Éditions Écosociété. www.ecosociete.org
*(7)*
http://www.counterpunch.org/robinson01012004.html
Honor Haiti, Honor Ourselves par Randall Robinson, 1er janvier 2004, Counterpunch Magazine
*(8) *
*Haiti and the US Game par* Tom Reeves ; ZNet ; 27 Mars 2003
http://www.zmag.org/content/print_article.cfm?itemID=3337&sectionID=2De : Karim Ramadan